.
Voici la très belle et très célèbre ID 19 F "écaille blonde" de Gérard. Immatriculée fin 59, c'est une année modèle 60. Portant le n° 308, il fait parti des tous premiers breaks fabriqués en série, avec tous les détails particuliers propres au début du premier millésime. Mais laissons Gérard nous raconter son extraordinaire histoire....
.
.
GÉRARD: "Sachant que j'ai été, dans les années 60, souvent passager de break ID j'avais émis le souhait d'en posséder un (premier modèle uniquement) pour élargir la collection de Citroën dont je partageais les restaurations avec mon fils.
Donc, ce break m'a été offert comme cadeau d'anniversaire (50 ans) par mon épouse et mes enfants en 1994....
.
....Hélas, le vendeur, avec qui mon fils avait traité, lui avait transmis des photos qui dataient d'au moins 5 à 10 ans et, depuis ce temps là, le break agonisait dans une pâture.
Ce constat fût bien sûr fait qu'une fois sur place, mon fils ayant conclut l'affaire était descendu en Bourgogne avec un plateau loué pour ramener le cadeau. Donc pas question de remonter à vide.
Devant sa déception, le vendeur concéda à baisser son prix et le "cadeau" sorti de terre, non sans mal, pour rejoindre le lieu de stockage où la présentation devait être faite pour le jour anniversaire.....
.
...Lorsque j'ai vu l'épave, ma surprise a été totale et j'ai tout de suite pensé à un cadeau empoisonné.
Après réflexion, mon fils m'a fait remarquer que c'était le N°308, qu'il avait toujours son immatriculation d'origine du 19/11/1959 et que sa couleur "Écaille Blonde" fût seulement disponible que très peu de temps...
.
De plus il avait conservé toutes les particularités des premiers modèles: caisse et châssis peints de la même couleur, toit peint couleur caisse et gris rosé, baguettes alu d'entourage de toit d'un seul tenant, rétro intérieur noir, feux arrières à ailettes, pare-chocs arrière arrondi, lunette arrière plexi et joints d'entourage des glaces de couleur noire.
De plus, lors du retour de mon service militaire en Algérie j'ai pris un taxi (break ID) entre Istres et Salon de Provence de même couleur (Cela ne s'oublie pas).
.
Il fût amener à mon garage pour vérifier en détail l'ampleur des dégâts, ce qui m'a conduit à acheter un second Break, mais celui là de 1960, qui avait tapé de l'avant et était resté au sec dans une grange depuis près de 25 ans.
.
Donc, fort de ces deux breaks j'ai commencé une restauration totale qui s'est étalée sur 12 ans, ce qui en fait un des plus anciens break roulant et restant sur les 820 produits en 1959 et de plus, avec son immatriculation d'origine.
.
..Voici brièvement l'histoire de ce break depuis 1994. Je joins quelques photos pour illustrer mon histoire...
.
...Très cordialement.
Gérard"
..
Merci Gérard pour ce courrier. Ce break est à l'image de sa restauration: superbe!
C'est en voyant de tels véhicules, restaurés "dans les règles", que l'on trouve la force et l'inspiration pour essayer d'en faire autant.
.